Ligne Maginot - 9° Bataillon de Mitrailleurs



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9° Bataillon de Mitrailleurs

(9° BM)






Le 9° BM est l’un des deux bataillons de mitrailleurs (avec le 10° BM) faisant partie des éléments de réserves générales mis à la disposition du XV°CA (1). Initialement tenues en réserve, ses compagnies furent en permanence fragmentées en sections et celles-ci mises à la disposition d’autres unités du SFAM. En juin 1940 il est répartit dans tout le secteur Corniches ainsi que dans le quartier Saint-Jean du sous-secteur Sospel.

9° Bataillon de Mitrailleurs (9° BM)

Insigne du 9° BM «modèle» Jeanneret

9° Bataillon de Mitrailleurs (9° BM)

Insigne du 9° BM «modèle» Drago


La mobilisation et "drôle de guerre"

Le 9° Bataillon de Mitrailleurs fut constitué fin Août 1939 par le Centre de Mobilisation de l’Infanterie 155 (CMI) de Pont Saint-Esprit (Gard) avec des réservistes provenant essentiellement du Vaucluse, de l’Ardèche et du Gard. L’encadrement ne comportait aucun militaire de l’active, à l’exception de quelques sous-officiers provenant de la Garde Républicaine Mobile (GRM).

Le 01/09/1939, il est rattaché à la 29e DI(Alp) et dirigé sur Nice. Il y effectue des travaux de défense et d’organisation de terrain dans le secteur Nord du XV° CA (la 29e DIAlp ayant en compte ce secteur).

Le 10/11/1939, la 29° DI(Alp) devant partir pour le Nord-est, il est désormais rattaché au SFAM et y continue les mêmes travaux.

Le 06/12/1939, la Cie du 10° BM en position dans le sous-secteur Sud (Corniches dans le futur dispositif d’été) est remplacé par le 9° BM au complet. Il y renforce la position de résistance du sous-secteur : la Turbie (PC du sous-secteur), Gorbio, Val de Gorbio, Roquebrune, vallée du Haut-Borrigo, Sainte Agnès, cols des Banquettes et de Ségra. Durant l’hiver, le sous-quartier Banquettes (quartier Castillon) est confié au 9° BM. Une partie de celui-ci venant remplacer des éléments de la 2° Cie du 76° BAF. Son PC est à cette période à Laghet.

Le 12/05/1940 lors du passage au dispositif d’été, il relève définitivement le 10° BM (2) et bien qu’il prenne en compte le quartier Saint-Jean (sous-secteur Sospel), ses effectifs restent déployés dans le sous-secteur Corniches (quartiers Castillon, Sainte-Agnès et Menton) où il concourt à la défense de la PR.

Fin mai 1940 ses sections sont réparties dans tout le secteur Corniches ou elles renforcent les positions tenues par les trois BAF de la 58° DBAF ainsi que dans le quartier Saint-Jean du sous-secteur Sospel.
Dans le quartier Menton, une section du 9° BM est détachée à Roquebrune et deux sections à deux groupes sont positionnées sur la LPR.
Dans le quartier Castillon des sections sont réparties dans certains PA des sous-quartiers Avellan, Mont Ours et Banquettes.


Encadrement

Chef de bataillon : Cdt GAILLARD,
Adjoint ? : Cap MACAULT


Récit des combats

A la déclaration de guerre le bataillon était positionné sur la LPR (ligne principale de résistance) et les combats étant restés limité aux avant-postes, le gros du bataillon ne fût pas sollicité.

Toutefois deux sections furent engagées au niveau de la ligne d’avant-postes :
- La section d’éclaireurs motocyclistes en position au point d’appui du vieux Menton. Celle-ci était rattachée à la section moto de la 58e DBAF, sous les ordres de son chef le S/Lt BLANCHO. Ils bloquèrent les tentatives d’infiltrations italiennes jusqu’à l’ordre de repli le 22 juin..
- Une section du 9° BM en position au point d’appui de Plan Germain (quartier Saint-Jean / sous-secteur de Sospel) commandée par le S/Lt ALLEON. Elle fut prise à partie, le 23 juin, par des éléments italiens infiltrés descendant du Razet. La section se repliera à la côte 1056 (1059 sur les cartes IGN actuelles) de la Graïa d’Erch d’où elle dominera et maintiendra à courte portée son ancienne position.

Après le cessez le feu le bataillon se replie sur Nice puis Bargemon (Var) ou ses personnels sont démobilisés. Il est dissous le 11/07/1940 et ses personnels d’active sont mis à la disposition de la GRM.




Rédaction initiale : Marc ENDINGER le 15/4/2023

Notes :
(1) Ces unités formant corps sont initialement tenues en réserve générale, puis affectées selon les besoins, notamment aux secteurs fortifiés. Ce sont des unités d’infanterie dotés d’une très forte proportion d’armes automatiques (mitrailleuses et fusils mitrailleurs) et capables de ce fait de fournir des feux puissants et coordonnés sur des fronts relativement étendus par rapport à leurs effectifs. Ils sont principalement utilisés dans la défensive.
(2) Le 10° BM est transféré dans le quartier Forca (sous-secteur Aution)

Sources :
« Compte rendu des hostilités dans le SFAM du 11 au 25 juin 1940 » anonyme ;
« Castillon 76° BAF » (B et R CIMA),
« écrits du lieutenant BARBERA » ;
« Hommes et ouvrages de la ligne Maginot » (A. HOHNADEL, J-Y. MARY, J. SICARD) ,
« La bataille pour Nice et la Provence » (Général MONTAGNE) ;
Les Grandes Unités Françaises historiques succincts (SHAT) ;
" Instruction Provisoire du 12 juillet 1937 sur les Bataillons de Mitrailleurs (Berger-Levrault 1939) ;
Militaria n°15 (J. SICARD).

Nota : cet historique sommaire étant une synthèse basée sur plusieurs sources, des erreurs de dates ou de lieux sont possibles. Tout commentaire ou ajout sera le bienvenue …



Secteur(s) concerné(s) :SFAM




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